Adam Basanta présente Paysage Passé Futur – Une brève histoire de la production culturelle 1ère partie
Extrait du texte Au-delà de toute intention par Nathalie Bachand
Créées à partir d’une importante base de données d’importantes collections muséales publiques – dont le Metropolitan Museum, le Louvre, le Prado Museum, la Tate Modern et le Rijksmuseum –, les impressions numériques issues de Paysage Passé Futur consistent en des recompositions fragmentées d’images de paysages issues de différents mouvements artistiques qui ont traversés les époques : le siècle d’or néerlandais ; la photographie Américaine de paysage du 19e ; la peinture Canadienne de paysage du 20e. Ce processus d’échantillonnage, où des œuvres qui ont fait l’histoire de l’art deviennent sources de matériaux bruts afin d’être remixés et amalgamés, s’origine – bien avant l’ère numérique – dans des procédés analogiques de « collage » que l’on peut associer à Dada ou encore au Cut-Up de William S. Burroughs. À la différence, le numérique automatise le processus. Si Dada se donnait des règles ou, semblablement, les situationnistes lors de leurs dérives, l’algorithme « mime » cette modalité tout en faisant en sorte que ces règles puissent se répéter – à une échelle et une vitesse vertigineuses – selon un certain schéma semi-aléatoire. Il s’agit dans tous les cas de laisser une part d’incontrôle, une poussière d’aléa remise entre les mains d’un programme d’apprentissage machine de réseaux antagonistes génératifs, d’un filtre de métadonnées (qui cible des médias spécifiques, des origines géographiques ou des mots-clés de métadonnées tels que « paysage » ou « ciel ») et d’un logiciel « custom » de composition en mosaïque qui recompose, pixel par pixel, une nouvelle image où chaque « extraction » d’œuvre originale reprend sa position initiale dans l’image – l’infime portion de l’extrême gauche d’un ciel, par exemple, se transposant au même endroit dans la nouvelle composition. À travers ce qui semble aléatoire, des éléments émergents apparaissent : le ciel, le sol, une suggestion de montagne ou d’arbre. L’agrégation de fragments d’images sources formellement cohérentes prend alors la forme d’un ensemble dont on a calculé la moyenne.
Performance de l’artiste Xuan Ye
La performance sera une continuation de la série WNWHLWFF pour explorer les tangentes d’un climat coexistant entre l’homme, la nature et la technologie à travers les connexions corporelles du son et des vibrations.
Co-production : ELLEPHANT / Ed Video Media Art Centre
ELLEPHANT 1201 Saint-Dominique, Montréal H2X 2W3
