Quelles innovations dans l’accompagnement?
Partager ses expériences et cocréer de nouvelles façons de faire.
Bien qu’elle s’inscrive au départ dans des logiques institutionnelles, la médiation culturelle au Québec s’est fondée au tournant des années 2000 sur une volonté de renouveler les rapports entre démocratie et démocratisation, en mettant l’accent sur une conception inclusive et participative de la culture. Si la pratique de la médiation culturelle a toujours été centrée sur les personnes, qu’elle met au cœur des processus relationnels, c’est aujourd’hui l’environnement numérique qui favorise la participation et les efforts collaboratifs de communautés de participants. Les valeurs que génère la culture numérique tout comme la philosophie de l’action culturelle portée par la médiation incitent au partage et à la mise en réseau des connaissances et des expertises à travers des formes renouvelées.
Cette journée professionnelle souhaite examiner ces façons plus collaboratives d’œuvrer en médiation culturelle à l’ère du numérique. La culture du partage et de la contribution n’est pas nouvelle en médiation culturelle et en innovation sociale, toutefois elle se trouve propulsée par les pratiques des communs (commons) dont tous ces formats de laboratoires issus des technologies et d’événements de codesign et de remix. Les communs réactualisent une forme d’idéal porté par la médiation culturelle : celui de renouveler la démocratisation des savoirs et le désenclavement de la culture par la conjonction des intelligences. À l’heure du faire ensemble, au-delà des écrans et des interfaces, comment la figure de la médiation peut-elle encore faire autorité dans l’acquisition et le partage des savoirs?