Verticale : Dévoilement de la programmation 2020—21

Verticale — centre d’artistes est heureux de dévoiler sa programmation à venir dans le cadre de laquelle il invite artistes et collectifs artistiques à aborder le trouble dans toute sa polysémie.

Trouble, émoi et systèmes réunit les projets MR. BIG de Bianca Hlywa, Le cercle de Michelle Lacombe, Ensemble nous vaincrons le futur de Jacinthe Loranger et res(is)ting / repos comme résistance de Victoria Stanton.

L’activité estivale du Club de lecture amorce l’année thématique. Les trois rencontres jumellent les artistes et chercheurs invités Caroline Blais avec le duo composé de Leyla Majeri et Katherine Kline (Club vidéo, 16 juillet), Magali Babin et Anne-Marie Ninacs (30 juillet), ainsi que Louis-Philippe Côté et Frédéric Lavoie (13 août).

Enfin, les artistes Alexandre Bérubé, Frédérique Laliberté, Guillaume Pascal, Sanaz Sohrabi et Eric Mattson, commissaire invité, accueillent le camion Villa — véhicule d’arts actuels et numériques à part entière dans leur collectif pour une exploration spéculative : « Le trouble, l’incertitude et l’errance animent nos échanges [et] le processus de collaboration, fin juin, est bien amorcé. » (E. M.)

L’une des valeurs du trouble, pourrait-on argumenter, réside dans l’émoi qu’il provoque — c’est-à-dire dans la position sensible où il nous place, favorable à une nouvelle perception. L’émoi n’est pas strictement un trouble que l’on sème, mais aussi un trouble que l’on ressent. Plus réactionnel que conflictuel, il émerge d’un sentiment d’appréhension qui conduit à une certaine forme d’introspection ou d’autocritique, à un moment de suspension. D’où vient le trouble et quelle(s) posture(s) adopter face à lui ? A-t-il quelque chose à voir avec la notion de systèmes (de valeurs), de règles (de fonctionnement), de conventions (esthétiques) ? Quels sont ses effets, ses valeurs et que penser de son absence ? Hors des cadres de références admis, avons-nous la contrainte de naviguer en eaux troubles ? Ce besoin d’établir des préceptes répond-il à un impératif de repères ? Comment le trouble s’insinue-t-il dans la pratique artistique, dans les œuvres ? Quels dispositifs sont mis en place par l’artiste pour l’exacerber ou le résorber ?